son éleveur / son chiot : ou comment les choisir
Accueillir un chien s’est s’engager pour 15ans. Il faut donc bien penser la chose au préalable : ne vous précipitez pas ! Attendre 6 à 12 mois l’arrivée de son chiot à la maison n’est finalement rien comparé au temps que vous passerez ensuite en sa compagnie !
Trouver le chiot qui vous correspond nécessite quelques préalables :
- trouver la race : réfléchissez dans un premier temps à votre mode de vie (casanier/sportifs,..), aux attentes que vous avez vis-à-vis de votre futur chien (lorsque l’on rêve de pratiquer la chasse à court par exemple, il semble plus indiqué de se composer une meute de braques plutôt que de bichons maltais…), à vos contraintes (qui gardera votre chien si vous voyagez et ne pouvez l’emmener…), et surtout vos capacités (avez-vous déjà éduqué un chien, si non orientez vous plutôt vers des races réputées pour le caractère facile…etes vous capable de brosser votre chien 2heures par jours comme l’exige par exemple le poils des lévrier afghans ?). Vous verrez que ces quelques critères réduirons déjà considérablement la liste des races envisageables. Finalement vos goûts feront les derniers choix : poils longs/courts, petite/moyenne/grande taille…
- trouver son éleveur : maintenant que vous avez choisi votre race, faites la liste des questions que vous vous posez (et celles que vous ne vous posez pas) : cela fera une base pour prendre contact avec des éleveurs. N’hésitez pas à prendre contact avec plusieurs éleveurs, vous ne pourrez que mieux trouver réponse à vos questions, ne laissez pas les kilomètres être un frein à vos recherches. Il est important que vous ayez un bon contact avec l’éleveur que vous choisirez : il restera ainsi un interlocuteur privilégié tout au long de la vie avec votre compagnon, et vous n’hésiterez pas à lui faire part de vos questions (et à lui donner des nouvelles de son bébé : cela lui fera toujours plaisir !).
- trouver les parents de son chiot : on voit dans certaines races des dissemblances entre lignées : certains chiens sont plutôt grands et fins, d’autres petits et trapus (attention à rester dans le standard bien entendu !), vous devrez donc comparer afin de trouver « votre type ». Dans tous les cas soyez vigilants à quelques points essentiels :
La Conformité au standard : prenons l’exemple du berger australien. Pour pouvoir être qualifié d’aussie, un chien devra : 1°) être reconnu au premier coup d’œil ce qui signifie qu’il correspond aux critères du standard de la race (y compris en terme de caractère). 2°) posséder des papiers stipulants de ses origines (pedigree français définitif, ou tout autre pedigree reconnu par la Fédération Cynologique Internationale pour les chiens étrangers). Cela implique qu’un chiot non inscrit au Livre des Origines Françaises n’est pas un berger australien, quoi qu’en puissent dire les naisseurs !
Les tests de dépistage : parce qu’on ne badine pas avec la santé. Tout chien mis à la reproduction aura subit une radiographie de dépistage de la dysplasie coxo-fémorale (lecture officielle par un vétérinaire référent auprès du club de race). Apres il convient que vous vous renseigniez sur les autres tests selon la race de votre choix (car ils peuvent différer. Cette liste est disponible auprès du club de race). Pour le berger australien il est obligatoire qu’un dépistage de MOHC (maladies oculaires héréditaires canines) ait été fait au plus tard 2ans avant la mise à la reproduction et par un vétérinaire ophtalmologiste (bien qu’un an semble plus indiqué). Le dépistage de la dysplasie du coude n’est pas obligatoire mais l’expérience nous apprend qu’il serait plus judicieux de le pratiquer. Sachez finalement qu’avec les progrès de la science il est désormais possible d’effectuer des dépistages génétiques de certaines pathologies (voir le chapitre santé).
Tous ces tests ont été mis en place dans le but de protéger les chiens reproducteurs (par exemple : une chienne avec une dysplasie de la hanche risque de développer des problèmes locomoteurs du fait du surpoids induit par une gestation…), et les chiots des maladies héréditaires que nous connaissons. Malheureusement ces tests ne sont pas une garantie que votre chien ne développera jamais de pathologie, mais savoir que les parents sont indemnes sur ces points réduits déjà considérablement les risques.
- trouver son chiot : maintenant que vous avez la race, l’éleveur et les parents de votre chiot, vous allez finalement choisir votre compagnon : quelle moment excitant ! ne vous limitez pas à trouver « une bouille à bisous » ou une couleurs qui vous plait. Ayez réfléchi à la question mâle/femelle, au caractère qui vous conviendrait et n’oubliez pas le fameux standard ! Rappelez vous par exemple qu’un chiot aussie avec un œil dans le blanc est non conforme et ne devra donc jamais participer à des expositions de beauté ni reproduire (ce point est essentiel pour des questions de santé : ce chiot est susceptible d’être atteint et/ ou de transmettre des tares oculaires/auditives/cardiaques).
Quoi qu’il en soit sachez qu’un chiot ne peut être cédé (même gratuitement) avant ses 8 semaines et doit être identifié (tatouage ou puce électronique), une notice d’élevage et un contrat de cession sont des papiers obligatoires que vous devrez avoir en main. Il aura également été régulièrement vermifugé, sera primo-vacciné. Et comme vous vous orientez vers un chien de race l’éleveur aura pris soin de l’inscrire au Livre des Origines Françaises (il vous délivrera ultérieurement le certificat de naissance, édité par la Société Centrale Canine).
dessin : C.Marchand