del Traje de Luces

del Traje de Luces Berger Australien

Berger Australien

Petite réflexion sur les expositions de beauté...

Petite réflexion sur les expositions de beauté...

Petite réflexion personnelle sur les expositions de beauté, que j’avais envie de partager en toute humilité.



Après avoir questionné ma mémoire, et nos archives, il en ressort que j’ai vécu ma première exposition en 1997 : lorsque ma maman confirmait sa première Dogue Allemand Lauranne, déclencheur de son élevage.

 

J’ai présenté un australien pour la première fois en 1999, à Châteauroux. Okinawa en classe Puppy, avec qui s’en sont suivi d’autres expériences et notamment le championnat de France à Longchamp, en classe débutant. A l’époque les Aussies n’étaient pas légion.

 


Après Okinawa de l’Ayers’ Rock il y a eu :



Rhapsody in Blue de l’Etang de Pincemaille,

Buffalo US Cavalry de Solemel,

Boiling Spring Scout Trail de Solemel,

Days of Thunder de l’Etang de Pincemaille,

Cleever in Black de l’Orée des Charmois,

Some Kind of Magic’s J’espère,

Trulyawesome Blue Bell,

Every breath you take Del Traje de Luces,

Every night in my dreams Del Traje de Luces,

Hawaii Mauna Loa Del Traje de Luces,

Lil’ Teddybear from Victoria Del Traje de Luces,

Lil’ Teddybear from Pretoria Del Traje de Luces.


Sans oublier les chiots nés à la maison présentés de temps en temps (on pense notamment à Fragrance One Tree Del Traje de Luces qui s’est classé en nationale d’élevage) et surtout notre formidable Clumber Spaniel CH.Serial Lady Killer du Bois des Amourettes, ainsi que notre petite nouvelle Meriack Buidseachd Lancashire Heeler de son état.

 


Pourquoi faire une liste aussi rébarbative ? Tout simplement parce que je me souviens de chacun, j’ai pris plaisir à mener chacun d’eux sur un ring, et que c’est là toute ma vision de ce hobbies.




Pour moi participer à une expo ce n’est pas accumuler des titres ronflants, ce n’est pas se pavaner sur les réseaux sociaux, ce n’est pas payer des Handleurs professionnels pour aller récolter des titres qui n’ont de difficile que leur coût exorbitant en terme de déplacement kilométrique…




Pour moi participer à une expo c’est préparer son chien, passer du temps à lui apprendre la statique, la marche en laisse. Le tout grâce à des méthodes positives. Le brosser régulièrement pour entretenir son poil, le toiletter à l’approche de l’exposition. Une exposition c’est ce petit coup d’adrénaline du dimanche matin où il ne faut pas louper le réveil (très matinal), pour être à l’heure. Participer à une expo c’est être au bord du ring, observer les différentes classes de jugement, les allures des concurrents, faire son propre classement pour le comparer à celui du juge. Le plaisir de mener son chien sur le ring, qu’ensemble nous fassions de notre mieux (et même si  notre mieux n’est pas le mieux pour d’autres) et de le féliciter à la sortie, quel que soit le résultat. Car un chien n’a que faire de son qualificatif ou de sa coupe gagnée, lui il a cherché à vous faire plaisir en restituant du mieux possible ses acquis. Et c’est pour ça que mes chiens ne sortent en exposition que si je peux les emmener. Aucun n’a jamais été confié à un Handleur, y compris notre formidable Armani, qui était pourtant un chien destiné à une brillante carrière. Et puis, même si l’on ne peut pas apprécier tout le monde, les expos permettent de belles rencontres humaines aussi.

 


Il m’est arrivé d’aller en expo sans chien, car voilà probablement TOUT l’intérêt d’une expo : exercer son œil ! Dans mon jardin, lorsqu’ils courent et s’amusent, mes chiens sont les plus beaux. Quoi de plus normal puisque ce sont les miens et que je les aime ! J’en ai même vu naitre certains ! Mais pour les autres, sont-ils vraiment si beau que ça ? En tant que simple « propriétaire » peu importe la réponse à cette question. En tant qu’éleveur, cette question est primordiale ! Et comment y répondre ? Comment prendre du recul face à ces chiens tant chers à mon cœur si ce n’est en exerçant mon œil ?

 


Car oui une expo ça sert à « exercer l’œil », notamment par le nombre : plus vous voyez de sujet et vous les analyser, plus vous saurez analyser et aurez dans l’œil « le bon chien ». Une expo ça sert à se confronter au travail d’autres éleveurs, pour remettre en question son propre cheminement. Une expo ça sert à connaitre d’autres lignées, à analyser les pédigrées.

 


Pour autant faut-il baser sa sélection sur les résultats d’expo ? Grande question ! Mais réponse simple : génotype et phénotype sont deux choses parfaitement distinctes. L’éleveur qui ne considérerait que le phénotype pour sa sélection serait le dernier des fous (où le premier, c’est selon)….d’autant qu’il ne faut pas oublier le caractère excessivement aléatoire des résultats d’expo. Un connaisseur du milieu m’a dit un jour : « tout grand champion aura au moins un qualificatif Très Bon dans sa carrière », mais pourquoi ? Parce que les juges sont des humains et qu’ils ont leur propre œil, certains sont spécialistes de la race d’autres ne la connaissent pour ainsi dire pas. Et puis osons soulever un tabou : il y a les ententes « Je serais à telle expo ou tu juges et mon chien a besoin de tel résultat »…




Nous sommes en 2017, et après 18 ans d’exposition, oui, je peux dire aimer ça.

 


Certaines années ont été plus fournies que d’autres, tant en nombre qu’en résultat. Il faut de temps en temps savoir prendre du recul, notamment face à la méchanceté de concurrents à l’esprit vénal. Il faut aussi reconnaitre que son chien n’est pas fait pour fouler les rings, car il n’aime pas l’exercice ou ne colle pas suffisamment aux attentes actuelles des juges...Mais cela reste à mon sens une activité angulaire de l’élevage, si tant est que l’éleveur souhaite réellement produire du chien de race de qualité, et non du chiot « gagne-pain ». C’est pourquoi nous continueront à fouler quelques rings, plus ou moins selon les années, selon nos obligations professionnelles et personnelles, selon nos chiens…